mercredi 24 octobre 2012

Seules fabulent nos fables...



"La vérité est un pays sans chemin", écrivait Krishnamurti.

Tous les chemins mènent ici, à ce point, juste là,
cet espace de l'être où toutes les croyances cèdent la place à l'évidence du réel.
Là réside l'amour vrai.

Tous les chemins mènent à ce qui est déjà là.

Au fond, tous les chemins nous prennent par la peau du cou comme un chaton et nous ramènent très exactement ici, au réel que nous n'avons jamais quitté autrement qu'en rêve.

C'est cela l'Eveil, malgré toutes les confusions qu'engendre ce terme.

Immobile et parfait, le Réel ne bouge pas ; seules nos petites histoires se déplacent en lui.

Seules fabulent nos fables au cœur de l'ineffable.







mardi 16 octobre 2012

Ce qui aime EST ce qui est aimé


"Vous pouvez l'emmener avec vous." Nisargadatta

Elle est toujours la même sous des noms, sous des yeux différents.
Elle est plus intime que moi-même, Celle que j'Aime.

On croit toujours aimer une personne
et on aime la Source qui aime et rayonne
malgré la personne.

La Source de celle qui est aimée et de celle qui aime est la même ;
il n'y a pas deux Sources.

En amour comme ailleurs,
la personne est un léger voile entre la Source... et la Source.

C'est toujours un rêve, un masque, une personne différente
que tu aimes,
que tu croises,
ou que tu vois dans ton miroir le matin,

...mais c'est toujours le même Être,
toujours le même Amour.

*

Indicible Secret, indicible Amour...


Pourquoi se lamenter que notre langage soit duel et naturellement impuissant à dire l'indicible ?

Sans parvenir à le dire, il cible l'indicible et c'est là sa Beauté.
Le malheur ne se pointe que lorsque le mot est mis en cage, la vérité brandie en étendard et aussitôt assassinée. Mais le langage est beau de ses limites en forme d'ouverture.

Comme chacune de ces phrases, toute personne, toute vérité, toute expression est relative et ouverte.

Déplorer l'impuissance du langage, c'est pleurer après le monde entier et la manifestation toute entière !

La dualité pleinement comprise est une dualité pleinement célébrée.
Car seul le Deux peut pointer vers le Un.

Le Un ne peut pointer vers lui-même, ne peut s'étreindre lui-même.
Pour s'étreindre il faut être Deux.
Ou plus exactement, il faut être Deux en Un,
Un déguisé en Deux.

Seule la dualité est invitation, appel de la Source.
Seule la dualité permet l'amour, l'étreinte et la compréhension.

La dualité n'est jamais qu'apparente, mais indispensable à l'étreinte, à l'amour.

"L'amour est le sens et le but de la dualité." Nisargadatta

*

La Vie est une totale chute libre vers soi-même.
Là où on pensait se trouver soi-même, on ne trouve personne.

L'Amour est une totale chute libre vers l'autre.
Là où on pensait trouver l'autre, on se trouve soi-même.



Tableau de Christine Morency.



mardi 9 octobre 2012

Rien ne nous est étranger




Songe un instant que rien n'est séparé en ce monde, en dépit des apparences, même et surtout dans ton mental qui tranche, découpe, divise, limite, éloigne, arrache.

Songe un instant que tout est UN, déguisé en multiple, infiniment grimé en tout masque, en tout motif, en toute vague, en toute forme.

Songe que nul n'échappe à l'unité du Réel autrement qu'en imagination, et songe que cette imagination elle-même n'est aucunement retranchée de tout ce qui est.

Et si ça pique, songes-y vraiment.
Et si ça brûle, vois les refus, les objections, les "ce n'est pas si simple" un à un se lever en toi.

Et songe que ces refus eux-mêmes ne sont jamais séparés du reste, jamais exilés du tout, UN avec tout le reste.

Que reste-t-il alors sinon un OUI sans limites ?

Et songe que cette brûlure est aussi ce qui brûle en toi, ce que tu es vraiment : ce grand feu de l'Etre qui tout consume.

Que reste-t-il alors sinon la liberté absolue, tant désirée ?

Tu es la liberté du Feu.

vendredi 5 octobre 2012

La Vie sans 'moi'

En guise de mots d'amour à d'autres moi-même...

Ça ne marchera jamais que si tu t'oublies.
La Vie se vit sans 'moi' !
La Vie sait parfaitement ce qu'elle fait.
Alors, who cares ? Qui s'en soucie ?


Nul besoin d'une notion de "moi", d'un individu pour s'approprier la Vie et la cloisonner.
La prison du "je" est un jeu. Vois-le simplement comme tel !

Rien ne t'est étranger.

C'est toujours en toi-même que tu marches.

C'est toujours Toi déguisé en quelqu'un ou quelque chose,
et tu es toujours la Vie en deçà de ses masques.

Chemine ardemment vers l'Eveil mais prends garde à ne pas t'emprisonner dans l'idée d'un Eveil à obtenir, d'un état à conquérir comme un objet, d'un but à atteindre qui ne soit déjà présent.
L'Eveil est simplement la vraie nature de l'Esprit, elle n'est pas à trouver, elle est déjà là.
Il s'agit juste de le voir et de s'y établir sciemment.

Tout ce qui importe au fond, est simplement de parvenir à consentir que tout est déjà accueilli au centre, dans la profondeur.
Tout est déjà accueilli, accepté, consumé dans le même mouvement, simplement parce que c'est.

Tu penses être le personnage en quête de cela, et tu es simplement cela en amour avec le personnage.



mardi 2 octobre 2012

Nisargadatta (1897-1981) - Perles d'Eveil...


La Source parle,
déguisée en Nisargadatta,
déguisée en Jeff Foster,
déguisée en vous, en moi
... ;)


Rien ne peut vous rendre libre car vous ÊTES libre. 
Voyez-vous vous-même dans une clarté sans désir, c'est tout. 

Le JE SUIS est une certitude. 

Le JE SUIS CECI n'en est pas une. 


Cette lumière par laquelle vous voyez le monde est cette minuscule étincelle : "Je suis", si petite en apparence et qui est, cependant, au tout début et à la fin ultime de tout acte de connaissance et d'amour.


L'univers objectif est constamment en mouvement, projetant et dissolvant d'innombrables formes. Dès l'instant où une forme est animée par la vie, la conscience apparaît par réflexion de la présence dans la matière. 



-C'est comme de se tenir entre deux miroirs et de s'étonner de la foule !
-Vous avez raison, vous seul existez, et le double miroir. Entre eux deux vos noms et formes sont innombrables. 

Vous êtes la possibilité infinie, l'inépuisable possibilité. Puisque vous existez, tout peut exister.

L'amour est le sens et le but de la dualité.

La conscience qui est en vous 
et la conscience qui est en moi, 
deux en apparence, une en réalité, 
recherchent l'unité et ceci est l'amour. 


Nisargadatta


L'amour est la reconnaissance qu'en tant que conscience, 

je suis ce que tu es, tu es ce que je suis. 

En écho, Jeff Foster



lundi 1 octobre 2012

Envol en forme d'Eveil... et réciproquement.




et c'est l'Envol d'un instant suspendu...
et c'est l'Amour qui tout consume...
et c'est l'Amour du Réel.

A comparer avec cette autre version... (faites votre choix ! ^^)



Merci à Cyril Mazin et Alice Benveniste pour les liens. ;)