Il y a des musiques qui semblent pointer directement vers l'Eveil.
Non qu'elles soient plus "spirituelles" ou "profondes" que d'autres, elles ne le seront jamais plus que le miaulement d'un chat, le chant d'un oiseau ou celui d'un marteau-piqueur... ;)
Mais elles naissent d'un sentiment d'ouverture puissant, qu'elles semblent pouvoir transmettre à l'auditeur.
Ces musiques au bord du Silence peuvent être calmes ou très enlevées, mais toutes chantent cette "lumière libre de la personne" dont parlait si bien Jean Klein.
Dans un flux régulier d'énergie rayonnante, elles nous parlent de la Source sans carotte pour le mental, sans confusion possible pour l'intellect. En d'autres termes, elles commencent là où les mots deviennent impuissants.
C'est dans cette direction que Philip Glass (cf. Echorus un peu plus bas), Arvo Pärt, Wim Mertens, Johann Johannsson ou Max Richter oeuvrent à leur façon, pour ne citer qu'eux.
C'est dans cette direction que je tente également de pointer.
Pour ce tout récent projet, la vénérable Deutsche Grammophon a proposé à quatre musiciens contemporains de revisiter à leur façon d'incontournables classiques. Un certain Max Richter a hérité de quatre indissociables concertos d'un certain Vivaldi.
Bien sûr, Vivaldi restera toujours Vivaldi... mais d'une certaine façon, j'avais toujours rêvé de les entendre AINSI. La fusion des deux langages est particulièrement délicate et fructueuse... transcendante.
A écouter aussi en parallèle : le sublime deuxième concerto pour violon de Glass, qui ne revisite pas Vivaldi mais reste construit autour des quatre saisons...
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