samedi 11 mai 2013

Le Livre du Silence - sortie le 21 Juin






Chers lecteurs et amis, je suis particulièrement heureux de vous annoncer la parution de mon premier livre pour les Editions Accarias - L'Originel, dont le catalogue prestigieux dirigé par Jean-Louis Accarias, est unique dans le domaine de la spiritualité et des textes de sagesse : des classiques du bouddhisme ou de l'hindouisme aux expressions les plus récentes de la sagesse laïque et de la non-dualité (Douglas Harding, Tony Parsons, Jean Klein, Francis Lucille, Swâmi Prajnanpad, Arnaud Desjardins, André Comte-Sponville, Stephen Jourdain, Karl Renz, Daniel Morin, Alexandre Jollien, mais aussi René Daumal, Swâmi Prajnanpad, Ramana Maharshi, Ma Anandamoyi, Ramdas, Hakuin, Bouddha...  etc.), quelle joie d'être en si bonne compagnie !

Le Livre du Silence - 111 Portes sur le Royaume sera disponible dès le 21 Juin dans toutes les bonnes librairies, ainsi que sur le site de l'éditeur : http://www.originel-accarias.com et bien entendu sur les sites d'achat en ligne (Amazon, Fnac, etc.).

Un immense merci d'avance à tous de votre soutien en partageant largement autour de vous cette information.


4e de couverture :

Il faudrait remplacer le mot spiritualité par le mot Vie.
La seule question est : qu’attendons-nous de la Vie ? Comment
souhaitons-nous vivre vraiment ?
Avec Le Livre du Silence, Rodolphe Massé souhaite
permettre à chacun de pointer directement et sans effort vers
le Royaume de l’Être qui nous fonde. L’ouvrage propose
111 accès directs vers l’Éveil, 111 portes que le lecteur a la
possibilité d’oser franchir ou non, à tout moment. Autant de
textes que l’auteur a par conséquent souhaités le plus directs
et limpides possibles. Alejandro Jodorowsky, qui signe le
prologue en forme d’ouverture, considère le premier, L’ultime
clivage, comme « un texte sacré, un sûtra ». Les portes
s’éclairent entre elles mutuellement par un système d’échos et
rendent aussi hommage, par l’entremise de certaines citations,
aux sages de toutes époques et traditions.
Voici 111 Déclarations d’Être et d’Amour. Chacune est
une clé, une porte entrebaillée. Un secret ouvert. Toutes
chantent le Royaume, le Réel, la Vérité. L’Amour. Et Tout
ce qui Est. Toutes s’abreuvent à la même Source : Vous. Moi.
« Je Suis. » Voici la voie directe. Expérimentez. « Voyez par
vous-même. »
Ce livre dégage un parfum exaltant. Ces différentes voix
nous accompagnent avec force vers la vérité de l’Être non
voilée par l’illusion de l’ego. Elles nous font découvrir cet
espace au coeur de l’homme où vibre la lumière.
Le Livre du Silence est ainsi une invitation à rester
fermement ancré dans la conscience, dans le réel, dans ce que
nous sommes vraiment.

Né en 1973, Rodolphe Massé est auteur, scénariste, pianiste et
compositeur. Ancien élève d’Arnaud Desjardins et de Daniel Morin,
il rencontre ensuite Alejandro Jodorowsky. Il partage aujourd’hui sa
propre expérience de l’Éveil à travers textes et musiques, mais aussi
par une transmission directe, au fil de rencontres et d’entretiens.


jeudi 25 avril 2013

Le Paradoxe du Chercheur



Même s'il est possible d'affirmer que toute recherche spirituelle est vaine – puisque tout est déjà là, puisque le chercheur est le cherché – , s'il est un but à cette quête, à toute quête, il est possible de le formuler ainsi : déplacer le point d'ancrage de la conscience, de la surface à la profondeur. 

A quel problème le chercheur semble alors immédiatement confronté ? Le problème apparaît quand on recherche un état particulier, spécial, lumineux, modifié par je ne sais quel agent externe – comme s'il pouvait exister un agent externe ! – qui apporte un contentement, un apaisement, voire une délivrance... mais sur le plan psychologique uniquement. Sur le plan de la petite personne, sans aucun changement réel de perspective.

Si par extraordinaire un tel sentiment apparaît, celui-ci sera immédiatement récupéré par l'ego pour sa propre survie. D'autre part, nécessairement transitoire, l'état éphémère sera fatalement suivi du mouvement inverse du balancier, aussi sûrement que le flux et le reflux de la vague. La contraction qui suivra l'expansion s'avérera alors bien plus intolérable après un tel sentiment d'ouverture. 

La lumière qui est l'enjeu bien réel de toute quête spirituelle est celle, absolue et non relative, qui précède tout phénomène, toute pensée, toute appropriation. Qui tout précède et d'où toute ombre ou lumière apparente procède. Déplacer le point d'ancrage de la surface à la profondeur consiste alors avant tout à voir, à reconnaître que cette profondeur de l'Etre précède et a toujours précédé la personne. Et que le niveau psychologique n'en est qu'une production évanescente, pâle reflet de l'Etre que nous sommes ; un simple rêve.

Tous les termes que nous pourrons employer pour désigner ce que nous sommes réellement (lumière ou présence absolue, éternelle, infinie) ne sont évidemment que de simples indices, des traces mortes du Vivant, des pointeurs conceptuels. Parce que le temps, l'espace, la causalité sont ses fruits, sont ses enfants – je devrais dire tes fruits, tes enfants, à toi qui lis ces lignes. A toi seul et certainement pas ceux d'un autre, car il n'y a pas d'autre ! Bien avancés, hein ? Alors, comment on fait avec ça ? 

Une fois que le point d'ancrage dans la profondeur est trouvé, il est vu qu'en réalité, nous ne l'avions jamais quitté. La paix au centre de la roue est immobile et impossible à quitter. L'apparent point d'ancrage en surface, où il nous semblait nous débattre, ballottés au gré de nos émotions et de nos pensées, avait toujours été irréel, fictionnel, virtuel... symbolique. Une convention. Le mot pris pour la chose, la carte prise pour le territoire. 

La quête n'a donc jamais eu lieu : le progrès spirituel ne prend place que dans l'apparence. On avance dans le mensonge et l'illusion (discours de la voie progressive) jusqu'à temps d'être en mesure d'entendre la Vérité que nous sommes (discours de la voie directe). Et même ce mensonge n'a au fond jamais quitté la Vérité. 

La petite personne étant un irréel pur, toute la souffrance psychologique prétendument associée à la personne est elle-même également irréelle. Ce qui ne veut pas dire qu'on doive confondre les niveaux : le niveau psychologique est vu comme fondamentalement irréel une fois le Réel démasqué, mais tout a toujours semblé bien réel au sein de cet irréel. Et si on commence à prétendre : « mais non, la petite personne ne souffre pas... », qui parle, sinon la petite personne en plein déni ? La petite personne souffre, elle est souffrance. On ne peut pas nier la souffrance de la petite personne, on peut juste remettre en question l'existence de la petite personne. On ne peut pas nier les problèmes de la petite personne ; il s'agit de voir la petite personne pour ce qu'elle est réellement : pure pensée, pur rêve. De voir et non de croire

Autrement dit, – et c'est tout le paradoxe de la Voie – , on ne peut pas raisonner en termes d'Eveil à l'intérieur de la petite personne. Le faire revient à renforcer celle-ci, l'ego, le moi étanche ou moi-enfant, appelez-le comme vous voulez. On peut légitimement viser un mieux-être de la petite personne, mais au final, c'est peine perdue. C'est absolument sans espoir pour la petite personne : elle n'existe pas ! C'est vouloir mettre une rustine sur une roue de vélo crevée de partout, et qui plus est, totalement imaginaire. Une roue de vélo fantôme. Ou comme disait Nisargadatta : c'est vouloir prendre soin du nouveau-né d'une mère stérile. Il n'existe pas, il n'a aucune réalité, autre que conceptuelle. Bien sûr qu'au sein de cette irréalité, de cette rêverie, tout semble réel ! Bien sûr qu'au sein du rêve, on ne peut pas nier les choses du rêve ! Elles existent pour elles-mêmes au sein du rêve. Mais une fois que le rêve est débusqué, qu'en reste-t-il ? Que reste-t-il du rêve, de sa prétendue réalité ?

Inlassablement, c'est sur ce point qu'il faut revenir. Toujours cette histoire du ciel de la conscience sur lequel n'importe quel phénomène, n'importe quel nuage peut se promener, apparaître ou disparaître... Ou cette histoire de l'océan de la conscience, de la paix des profondeurs, toujours présente, et de la vague de l'ego. La surface peut être extrêmement agitée, mais « les pires tempêtes n'affectent que la surface de l'océan »... Et depuis la profondeur, il est vu que la surface est un rêve de l'océan, un rêve de la profondeur. 
Ou encore cette image de l'écran de la conscience sur lequel n'importe quel film peut être projeté... Le film projeté sur l'écran est un rêve de la lumière. On peut trouver le film très beau, être totalement hypnotisé par le film et consentir à cette hypnose, mais quand on parle d'Eveil, on parle de mettre fin à cette hypnose, ni plus ni moins.

Voilà pourquoi l'Eveil, le Graal, la Pierre philosophale, le Trésor absolu, le Secret des Secrets... intéresse réellement si peu de monde. Voilà pourquoi toutes les affaires du monde, toutes les névroses, tout le mieux-être et toute la réussite du monde sont pour tout un chacun des stratégies d'évitement de cela. Et tant que cette distraction, cette amnésie, ce sommeil, cette hypnose nous convient, c'est très bien ! Mais ne commençons pas à nous plaindre de souffrir d'une hypnose à laquelle on consent entièrement... même si la plainte fait, tout comme le reste, partie du jeu : celui de la séparation, qui n'est qu'apparente... En fait, il n'y a pas, il n'y a jamais eu, réellement, de séparation.

Nulle autre que conceptuelle. D'où le fameux koan zen : "Comment peut-on s'échapper d'un bloc de pierre ?" 

En faisant un pas en avant. Le bloc de pierre n'a jamais existé autrement qu'en rêve et ailleurs que dans ton esprit.

Soyez donc rassurés. La séparation, la souffrance n'est possible qu'en rêve. Il n'y a rien à craindre. Ouvrez simplement les yeux.




mardi 16 avril 2013

L'incendie de l'âme



Comme un grand embrasement ;
un parfait embrasement.

L'incendie de l'âme est permanent et sans retour,
l'incendie de l'âme a déjà eu lieu.

La flamme de ton âme embrase tout l'univers ;
quelle est cette flamme qui n'est pas la tienne
et qui est pourtant toi davantage que toi-même ?

En un sens elle est tout ce qui est et qui sera jamais,
elle brûle de sa vérité tapie dans tes mensonges ;
même tes histoires sont belles pourtant,
bien que souvent tragiques.

Toutes s'enracinent dans l'histoire de toi-même,
mais ce premier masque de la personne n'est que le gardien de la flamme,
qui seule, comme dans le Nô japonais, t'attribue un rôle, 
une grimace, un sourire.

Tu n'as pas même à revenir à la Flamme,
reste simplement tranquille et vois comme elle brûle ton rêve d'être moins qu'Elle. 

Vois comme tout, en son sein paisible et tendre,
vois comme tout n'a jamais fait que brûler.



jeudi 11 avril 2013

Alexandre Jollien - Du détachement




La vidéo complète ici : http://youtu.be/Jyh9B75HKbc
Un salut fraternel à Cyril Mazin et Daniel Morin  ;)

mercredi 10 avril 2013

Lego de l'Eveil


La lumière a donné à l'esprit de l'homme trois outils pour l'atteindre : le sens de la nuance, le clair-obscur du paradoxe et l'ombre du doute.

Grâce à eux, l'étrange et douce clarté du point d'interrogation se fond dans un Silence bien au-delà des mots.


- L'Eveil ?

Eveil : fin de l'allergie à la souffrance comme à la liberté, au bonheur, à la paix véritables.

Eveil : juste la fin d'un concept ; celui d'où procèdent tous les autres concepts : "moi, je".

Eveil : impossibilité ou refus déclaré de refuser le réel. En conséquence, indépendance totale vis-à-vis de tout état ou circonstance. 

L'Eveil n'est que le produit d'appel de l'Etre.



- L'ego ?

Ego : carton d'invitation à la grande fête de l'Etre.

L'ego n'est qu'une mauvaise traduction du réel, et le paradoxe est que celle-ci n'est jamais mauvaise que pour l'ego. Pour le Silence ou l'Etre d'où tout procède, tout est bien.

Il n'y a jamais que le fait d'oublier être parfaitement libre, qui fait lui-même partie du jeu d'être parfaitement libre.



jeudi 31 janvier 2013

Daniel Morin - Maintenant ou Jamais



Je suis particulièrement heureux de vous annoncer la parution du nouveau livre de Daniel Morin, disponible depuis le 25 janvier aux Editions Accarias - L'Originel, dont le catalogue prestigieux dirigé par Jean-Louis Accarias, est unique dans le domaine de la spiritualité et des textes de sagesse : des classiques du bouddhisme ou de l'hindouisme, aux expressions les plus récentes de la sagesse laïque et de la non-dualité (Douglas Harding, Tony Parsons, Francis Lucille, Swâmi Prajnanpad, Arnaud Desjardins, André Comte-Sponville, Stephen Jourdain, Karl Renz, etc.)...

Après Eclats de Silence - L'indicible simplicité d'être en 2010, Daniel Morin développe et approfondit dans ce nouveau livre, notamment au fil d'un long entretien avec le philosophe Alexandre Jollien,  une approche radicale, claire et essentielle avec laquelle je me sens profondément en accord.

Daniel Morin fut le bras droit d'Arnaud Desjardins à Hauteville pendant de nombreuses années. Le jeune élève d'Arnaud que j'étais alors a eu la chance de travailler avec lui... et s'en souvient avec gratitude ! C'est d'ailleurs essentiellement sous sa direction (et bien sûr celle d'Arnaud) que j'ai cheminé lors de mes séjours là-bas, il y a une dizaine d'années. Je garde une reconnaissance sans bornes pour Daniel, pour sa façon si simple, directe et sans détours de formuler l'enseignement, qui ne laisse pas la moindre chance au mental de s'immiscer et de reprendre celui-ci à ses fins, et pourtant toujours pleine d'humour et de bonté. ...Et de savoureuses anecdotes que je raconterai peut-être un jour ici, ou dans les pages d'un livre.

Je suis également très heureux de vous annoncer la parution, en juin, de mon premier ouvrage pour le même éditeur, Accarias - l'Originel; Le Livre du Silence - 111 Portes sur le Royaume. Mais j'aurai l'occasion de vous communiquer davantage de détails prochainement à ce sujet. Quoi qu'il en soit, ne manquez pas le nouveau livre de Daniel Morin.

4e de couverture :


Ce qui est commun à tous les êtres humains, c’est l’envie de connaître un sentiment de plénitude qui dure face aux manques vécus dans la vie courante. Or ce sentiment de plénitude, de non-manque, n’apparaît que par la dissolution de la croyance à ce qui est appelé ici “l’entité séparée”.
Nous vivons  en effet une histoire fictive que nous ne remettons jamais en doute et qui consiste à croire à un personnage réel autonome (le moi séparé), qui pense pouvoir gérer sa vie. Cette illusion première acquise comme vraie est à l’origine de nos illusions et de nos insatisfactions.
Pour Daniel Morin, l’unique racine de toutes les croyances est l’interprétation fausse que nous sommes une individualité “étanche” qui se croit propriétaire de son corps, ayant une faculté de libre arbitre.
Ce livre n’a pas pour finalité de proposer une nouvelle recette en vue d’obtenir plus tard une amélioration de notre condition personnelle et relationnelle. L’auteur propose un retournement, une position radicalement opposée à l’idée de progression, qui consiste à vivre l’immédiateté comme étant l’expression exacte et impersonnelle de la Vie telle qu’elle est perçue. La dissolution de l’entité séparée n’est pas un but à atteindre dans le futur, car la vision de l’illusion d’être une entité autonome n’est possible que maintenant.
Tout en remettant radicalement en cause nos espérances, Daniel Morin redonne de la valeur à notre humanité et réhabilite l’ordinaire. Il nous invite à “oser être vraiment soi-même”, dans la présence à l’instant.
La seconde partie de l’ouvrage est un entretien amical avec Alexandre Jollien.

La vie commence maintenant. La vie finit maintenant.

Daniel Morin est né à Blois en 1944. Ouvrier dans la métallurgie pendant plus de trente ans, il a travaillé aux côtés d’Arnaud Desjardins entre 1995 et 2008 et vit aujourd'hui à Montpellier. Il a publié Éclats de silence, l’indicible simplicité d’être.