lundi 19 novembre 2012

Que faire de l'ego ?





"Que faire de l'ego ?
Rien ! Ignorez-le, laissez-le tranquille !" disait Jean Klein.
Et bien sûr, il est loin d'être le seul !
Toute entreprise visant à se libérer de l'ego ne peut que le renforcer.
Le thème de l'ego est au coeur de toute démarche spirituelle. C'est le noeud de tout cheminement intérieur, la boule dans la gorge de l'être... du moins en apparence ! Et si on changeait simplement de point de vue à son sujet ? Et si l'ego était notre meilleur point d'appui, notre meilleur allié ?
Sur ce sujet au fond universel, je poste ici un échange passé en commentaires du tout dernier billet ("Seules fabulent nos fables..."), qui sera sans doute plus visible ainsi.


Oui, mais nos "petites histoires" envahissent nos esprits et nos vies, bel et bien, et pas souvent pour le meilleur...
Laisser faire semble rarement aider à dissiper ces illusions et leurs conséquences néfastes : illusions et conséquences sont bien réelles, inutiles (l'inutile fardeau...), mais bien réelles.
Il faut donc "faire" quelque chose...et ce "faire" ne me paraît pas simple...mais pas simple du tout. La désintoxication me semble même assez ardue. 
J'ose le terme : l'ego est une drogue, une drogue dure dont l'objectif principal -enfin c'est ainsi que je le ressens pour le moment- est de nous assurer que nous sommes bien vivant, c'est l'instinct de survie dans sa forme la plus élémentaire.
L’empreinte de l'ego conditionne la forme, la structure même de nos réseaux de neurones. Cette empreinte est "câblée" en "hardware", pas étonnant qu'on ait beau savoir être dans l'illusion et malgré tout continuer à jouer les mêmes bonnes vieilles routines. 
Mais ces réseaux sont plastiques, la science l'a démontré, alors, finalement, il faut s'atteler à la tâche, tels des sculpteurs.
Je ne dis pas qu'il n'existe pas d'autres moyens, plus directs, je n'en sais rien du tout, voilà tout...

Bises,
Cyril


Cher Cyril,
on peut en effet voir l'ego comme une drogue. L'ego est l'expression du sens de la séparation, ou la croyance en un être séparé, l'identification à un corps... En ce sens, l'ego est souffrance, et la souffrance est la seule drogue dont la fonction... est d'apprendre à s'en passer ! ;)
Perçu depuis l'Eveil, l'ego n'existe pas vraiment, pas plus que la souffrance. Tout cela fait partie du rêve, ok. Mais celui-ci semble éminemment réel, solide et indubitable du point de vue de l'ego ! Quoi de plus difficile dans une situation douloureuse, ou face à un épineux problème, partant de son point de vue, que de se convaincre que tout cela n'est qu'apparence ?
Même si c'est vrai, c'est totalement faux pour l'ego et simplement IMPOSSIBLE à concevoir. (et entre nous, tant mieux ! ce serait ajouter une béquille conceptuelle de plus, une croyance de plus, une illusion de plus...) Ah, ça nous fait une belle jambe, hein ? ;)
Réaliser notre impuissance totale à ce sujet est en fait indispensable. Comme le dit abruptement Tony Parsons : il n'y a AUCUN espoir pour le personnage, pour la petite personne... et la liberté se situe de l'autre côté du désespoir, ou juste en deçà. Le paradoxe est que la Porte du Royaume ne s'ouvre qu'avec cette clé : réaliser notre absolue impuissance en tant que personne (persona, le masque !) permet de tomber le masque, rendre les armes... abdiquer en faveur de l'Etre, se soumettre au Réel... Cesser de prétendre pouvoir contrôler quoi que ce soit est paradoxalement le gage de notre liberté absolue en tant qu'Etre, et c'est en ce sens que nous n'avons rien à faire. Que nous pensions faire ou contrôler quoi que ce soit ne change rien à l'affaire, cela ajoute en surface plus ou moins d'illusion et de souffrance, mais nous ne contrôlons et ne faisons rien en réalité, car il n'y a rien à faire ou contrôler : la Vie, le Réel, l'Etre, appelons ça comme on veut, s'en charge parfaitement bien ! "Moi" n'est que le fardeau surimposé sur ce qui se produit parfaitement sans "moi" : l'admirable et fascinant fonctionnement de l'organisme, les battements de notre coeur, le va-et-vient de la respiration, et bien sûr des pensées... des émotions... des désirs et des choix mêmes pour que nous prenons pour "nôtres". De toute façon, des décisions sont prises, pour répondre d'une façon juste, et l'instinct de survie prévu par l'Etre (que nous sommes) est une excellente chose ! Le problème surgit quand nous pensons qu'il s'agit de NOTRE survie. On ne protège qu'un nom, une forme, qui a le droit d'aller au bout de son expression, comme un chant... mais la musique que nous sommes n'a pas à être protégée ! Ce qui fonde nos forces échappe à l'effondrement.

Sans jeu du mental, sans crispation sur ce jeu du je, une réponse juste à un apparent problème, une situation, est donnée, sans commentaire inutile, sans histoire autour, sans plainte ni regret, sans crainte ni anticipation. Inutile d'en rajouter.
A partir de là, percevoir qu'il y a quoi que ce soit à faire pour Etre est encore un tour de passe-passe du mental. Même si les enseignants des voies dites progressives laissent à leurs élèves accepter cette idée, ils reconnaissent volontiers qu'on progresse dans la voie du mensonge (laisser l'ego croire qu'il peut faire quoi que ce soit pour se libérer... de lui-même ! ^^) jusqu'à être en mesure d'entendre la vérité. (c'est ABSOLUMENT sans issue pour l'ego.) Il est également possible de choisir une voie plus abrupte, plus directe, insistant sans cesse sur l'immédiateté du Réel. Pourquoi le remettre à plus tard ? Parce que l'ego ne veut pas lâcher. Mais il ne lâchera jamais. Et ça tombe bien, il n'a pas à le faire. Car il n'y a jamais eu d'ego, d'entité solide "moi", juste une pensée après une autre, toutes conditionnées depuis l'enfance, mais qui n'ont pas plus de réalité que des nuages dans le ciel ! Cela ne change en rien le ciel de l'Etre : ce que tu ne peux pas ne pas être, le flux de la Vie même. Les pensées ont et auront toujours le droit de surgir, et la possibilité de voir que nous ne sommes pas tenus de les suivre est toujours présente. En vérité, elle n'est pas qu'une possibilité : en profondeur, l'Etre n'a jamais suivi la moindre pensée mais accueille tout ce qui surgit spontanément. Transcendant le temps, l'espace et la causalité, la profondeur de l'Etre échappe aux jeux de masques de nos personnages, sans en être jamais séparée. Car ces jeux font eux-mêmes partie de ce flux produit par l'Etre ! Laissons l'ego, le personnage à ses jeux d'enfants ! Enjoy it ! Le comble de l'ego serait de le prendre trop au sérieux. Eckhart Tolle dit à ce sujet : "ne faites pas de l'ego une affaire personnelle." ;)
Be happy ! L'ego n'est pas séparé de l'Etre, la surface n'est pas séparée de la profondeur, de la Paix toujours présente, de la Joie sans objet, donc sans contraire, du Silence en deçà de ces mots, et vers lequel ils ne cessent de pointer. ;)
Il y aurait une infinité de façons de pointer vers "cela" qui Est, AVANT l'ego, MALGRE l'ego... Ce soir, je l'exprime d'une façon, demain ce serait d'une autre.
Et je suis désolé pour le retard à répondre à ton précieux commentaire.
Bien à toi !
Des bises
Rodolphe

Tableau de Christine Bouzou 

5 commentaires:

  1. Merci beaucoup pour ces réponses.
    Les arguments concernant l’inutilité de la « chasse » à l’Ego me paraissent robustes et font évoluer mon point de vue. J’ai l’impression (peut-être à tort ?) que ta réflexion est une invitation à la simplification, enfin au sens noble du terme : c’est-à-dire « allons donc à l’essentiel, maintenant ».
    Quelque chose du genre : "Vous pouvez l'emmener avec vous." Nisargadatta… ? Enfin je le ressens comme cela…
    Pour mieux comprendre ton point de vue, et mieux comprendre comment cet Amour paisible, bienheureux et serein, cette JOIE en un mot, peut prendre place au sein de chacune de nos plus banales et quotidiennes expériences vécues, je voudrais te demander ce que tu entends, le plus concrètement possible, par « se soumettre au Réel » ?
    Je ne parle pas du fait que cette joie est DEJA présente (puisqu’elle est sans doute l’essence même de l’Etre qui, de toute façon, EST). Je parle du fait que la plupart d’entre nous n’en ont pas pleinement conscience, ne savent pas la reconnaître à chaque instant. Enfin bref je ne parle pas du mot «Réel » mais plutôt du mot « soumettre » ( je m’interroge sur le procédé, sur la manière, c’est-à-dire sur le « comment ?»).

    Bises, Cyril

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  2. Cher Cyril,
    Merci à toi pour ces magnifiques échanges.
    Tu écris : "J’ai l’impression (peut-être à tort ?) que ta réflexion est une invitation à la simplification, enfin au sens noble du terme : c’est-à-dire « allons donc à l’essentiel, maintenant ». Quelque chose du genre : "Vous pouvez l'emmener avec vous." Nisargadatta… ? Enfin je le ressens comme cela…"
    C'est exactement cela, OUI ! Simplifier pour pointer vers l'essentiel, l'inaltérable, toujours là "avec nous", toujours plus nous que nous, plus nu que nu, juste là, en deçà du jeu des pensées et des histoires du mental.

    Pour reconnaître la joie sans objet ou la paix déjà présente, il n'y a pas de comment. Mais ne crois pas que je vais te laisser avec ça ! ;) Mais oui, par un joli paradoxe, celui qui demande "comment" est pourtant bien le seul obstacle. Car le chercheur EST le cherché. Le "comment" serait donc "comment en prendre conscience" ? Même "se soumettre au Réel" n'est donc pas un chemin, mais un pays sans chemin, NOTRE pays.

    On pourrait dire que la réponse au "comment" passe simplement par la disparition de celui qui cherche (ou plutôt de la notion, de l'identification à celui qui cherche) et pose un "comment", donc une condition.

    Et la seule façon... est de rester tranquille et d'observer ce qui se passe. ;) En somme, de rester témoin de ce qui arrive, même au coeur de l'action. Arnaud Desjardins disait : soyez activement passif, ou passivement actif... selon les circonstances.

    D'autres façons de rester témoin, et donc de ne pas rester dans l'hypnose et l'identification aux pensées, aux émotions, aux sensations, au nom et à la forme... est sans doute de prêter attention, aussi souvent qu'il est possible, à l'espace dans lequel apparaissent les choses, plutôt qu'aux choses elles-mêmes, à l'espace dans lequel apparaissent les gens... ou les pensées (dans ce cas, on peut parler d'espace de la conscience). Etre attentif à cet espace plus qu'aux phénomènes eux-mêmes. [A noter, si c'était une crainte, que cela n'enlève bien sûr RIEN à l'attention offerte aux gens, aux choses, etc. Cela n'enlève rien, cela ajoute. En spontanéité. En légèreté. (Comme le doigt pointé vers l'espace entre les épaules, dans l'expérience de la "vision sans tête" de Douglas Harding, par exemple.)]

    On parle ici d'espace, mais on pourrait, si cela te parle davantage (l'un n'excluant pas l'autre) parler de silence, d'attention au silence. Le silence toujours présent, en musique par exemple, avant les notes, après les notes... pendant les notes ! Toujours là, toujours en deçà. Voilà je crois, pour un musicien, la meilleure image du Soi ou de l'Etre même, de l'inaltérable, de l'ineffable en nous, du Grand Refuge, du Royaume !

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  3. En dépit de cet amour des musiciens pour le silence, - ce qui présente un avantage certain ! - celui-ci peut évoquer parfois malgré tout (tout comme le vide ou le néant, autres reflets du Soi) quelque chose d'angoissant. Un synonyme, ancré dans l'inconscient, de mort, de rien... pas très attirant, où est donc la fête ? Le mystère, le paradoxe, c'est que ce silence ou cet espace, ce rien d'où tout surgit est la Fête même ! Et tous les phénomènes qui en découlent ne sont que ses humbles fruits, ses pâles reflets. Et si cela semble bien contradictoire pour le mental (qui ne connaît que les phénomènes, leur vanité mais ne sait poursuivre l'Absolu qu'au sein d'eux !), il est bien le seul ^^ Confus, ça ne l'est que pour lui, lui-même fruit et reflet du Silence.

    En somme, pour se soumettre au Réel, ou au Silence, ou à l'Etre (tu seras gentil de m'excuser d'utiliser toujours tant de synonymes pour qualifier l'Ineffable... juste pour éviter de se raccrocher à un seul concept pour désigner ce qui les précède tous ! Le mental cherche toujours des prises, mais la paroi est totalement lisse et savonneuse, puisque l'objectif le dépasse, le transcende, juste là, plus près que lui !), en somme donc, pour se soumettre au Réel, la seule issue serait donc de disparaître à son profit, remiser toute notion de moi (ou toute notion d'obstacle) au rang des illusions, et tourner résolument l'attention vers Lui plutôt que vers les objets ou les histoires en surface...

    ...avant de découvrir, avec émerveillement, que seule l'histoire cherchait à dissiper l'histoire, seul le chercheur illusoire cherchait à se soumettre au Réel...

    Au fond du fond ? Personne pour se soumettre, bien sûr, puisque seul le Réel est.

    ...Mais avant de se laisser consumer par son Feu, feignons de croire à l'histoire dont nous souhaitons sortir... et à laquelle le Réel consent entièrement.

    Non ? On est fous ? Même pas peur ? Alors... HOP ! Osons la chute libre ! Sautons hardiment vers ce Réel que nous n'avons jamais quitté ! Et soudain, la sensation : "ça y est ! je sais, j'ai toujours su, je ne peux plus oublier cela !" Mais QUI serait tenu de ne pas oublier ?

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  4. Et soudain, la crispation semble de nouveau surgir ? L'ego semble de nouveau là ? Oui, peut-être, mais... décidons-nous d'y croire ? Décidons-nous alors une fois de plus de croire dur comme fer à son histoire ?

    Ou osons-nous une nouvelle fois le Silence, le retrait du témoin, la chute libre ? Osons-nous voir ce qui prétend alors être EGO (hyper-solide de préférence et puis tellement chiant, collant, attachant... mais c'est la pensée MEME de coller, la pensée MEME d'être attaché !), osons-nous voir ce prétendu ego pour ce qu'il est : comme une simple "pensée de moi" ? Pur néant, PAF ! (comme disait l'excellent Steve Jourdain) Oui, le simple souvenir de cette notion se rappelant à nous, avec toute la véhémence de sa peur d'être anéanti ?

    Si nous osons ce pas - et il n'est pas de premier ou de dernier pas, il n'est jamais que ce seul pas ! -, alors le retour au Réel est spontané et naturel, et il est vu qu'il est impossible de le quitter, jamais.

    Car même croire un instant au mensonge de l'ego, de la croyance en la séparation, n'est lui-même pas un phénomène coupé du Réel. Rien ne se fait en dehors du Réel, du Royaume. Tout surgit en lui, de lui, par lui. Tout l'enjeu est d'en prendre conscience... et de déceler le déni dans ce qui en nous prétend encore le contraire. Ce déni est l'ego. Mais ce déni n'est qu'une pensée. Et sous la pensée, là, tout de suite, là... le Royaume, le Réel... le Silence... l'Etre... la Paix, la Joie sans objet, l'Amour...

    Voilà toute la petite histoire que raconte Anoushka Shankar. Que l'Etre que TU ES, que JE SUIS, raconte à travers la musique d'Anoushka, de Jeff... (et quel appel ! Et quelle étreinte !)

    Bises !

    Rodolphe (je venais de signer "Cyril" ! joli lapsus du Soi qui ne connaît que l'Un... tout en savourant pleinement la multitude ! ^^)

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  5. En écoutant tes mots, et ces mots là :

    http://www.youtube.com/watch?v=WwBxqWEG7cY

    Quelle impression étonnante que celle d’écouter le silence et l’espace, que celle d’écouter la musique du temps présent.

    Voilà ce que je vois, plus que je ne comprends (et c’est bien ainsi), du tableau que tu esquisses avec patience : je vois la beauté du royaume du temps présent, du silence et de l’espace tout entier. Et bien sûr l’amour, la paix, la joie, la sérénité, le bonheur, la liberté sont là. Ils sont plus que là : ils sont ce royaume, ce silence, cet espace, ce temps, cette vie. Tout cela n’est qu’un, voilà tout.

    « Et soudain, la crispation semble de nouveau surgir », et oui, bien sûr.
    Le royaume (peu importe le mot en effet) n’aura été qu’une fantaisie pour moi (encore lui, pffff…), menée rondement…et joliment !

    A quoi bon en effet parler de ce «moi », de ce « Je », de cet « égo » (comme dit précédemment, inutile de lui donner trop d’importance !) Et je partage l’idée selon laquelle l’ego est essentiellement une pensée maintes fois ressassée : l’idée de l’individu que je crois être, de l’individu que je voudrais être aux yeux des autres(c’est une illusion, ce qui n’est pas, je pense, synonyme d’inexistence).

    J’évoquerais seulement quelque chose de légèrement différent : l’égoïsme.

    Qu’a-t-on à faire de l’égo ( ?)… si nous sommes sincèrement généreux, avec le monde, avec toutes et tous, avec le tout, cela suffit (le mot « sincèrement » étant absolument primordial). Laissons l’ego, occupons nous d’être généreux (au sens le plus large du terme)!

    Je n’ai connu que l’idée, la pensée, l’émotion de la fête. Je n’en ai eu que l’illusion, la fête vue depuis l’extérieur de la maison, caché derrière la petite fenêtre. C’est assez drôle et agréable, j’ai aimé !
    Dans le royaume j’ai cru « voir » que tout n’était que générosité, ouverture ? Encore d’autres mots pour dire la même chose ?

    Même si je m’égare, un grand merci pour ta réponse précédente qui a fait naître des possibilités réelles, elle devrait faire l’objet d’un billet, vraiment (ou être visible en commentaire de «C’est suffisant », texte très fort, très utile ). Le « comment en prendre conscience » doit aussi trouver sa place !

    Car même si chaque manifestation est accueillie, pleinement, reconnaissons qu’il y a une différence significative (et non pas fondamentale, d’accord !) entre une expérience vécue, spirituelle, nécessairement humaniste, et une expérience rongée par l’individualisme, l’égoïsme, le matérialisme. La différence, qu’elle soit surface ou pas, illusion ou pas, et même si elle fait pleinement partie du tout…la différence, disais-je, compte.

    Il serait bien facile de citer des exemples de la manifestation de cette différence, ou de ces différentes manifestations ! Des exemples qui comptent devant l’absolu !

    Finalement, toute la manifestation et toute l’illusion compte, toutes les musiques et tous les chants comptent, beaucoup !

    Cette différence c’est, au pire, notre incroyable capacité de nuisance, ou bien, au mieux, l’expression sans limite de l’amour. Et ça change tout !

    Merci encore,
    Cyril

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